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 Armes et munitions anti-chars

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steiner

steiner


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MessageSujet: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars EmptyMar 11 Déc - 23:22

Cet article devait paraître dans la défunte revue ''le bulletin'', édité par le club ''les bandes de champagne''.

Avec l’apparition des premiers blindés au cours du premier conflit mondial, les principaux belligérants montrèrent un intérêt grandissant pour son développement mais aussi sur les moyens de le détruire. Dans l’entre deux guerres, la plupart des nations mirent en service des armes à vocation anti-chars, canons et fusils tirant une munition perforante.

Au premiers mois du conflit, il existe donc deux types de munitions AC, l’obus de rupture et l’obus perforant explosif. Ces projectiles utilisent l’énergie cinétique généré à la fois par une vitesse initiale élevée et le poids de la munition.

L’obus de rupture (AP): c’est un projectile en acier plein. Au moment de l’impact, l’énergie cinétique disloque le blindage et projette des fragments du projectile et du blindage à l’intérieur du blindé.

l’obus perforant explosif (APHE) : Cet obus et aussi en acier mais il contient une petite charge explosive ainsi qu’une fusée de culot à court retard. Au moment de l’impact, le projectile pénètre dans le blindage, la fusée provoque ensuite sa détonation. La projection d’éclats et beaucoup plus importante que dans l’obus de rupture.
Cette munition a cependant deux inconvénients majeurs. Le premier est lié à la cavité ou se trouve logé la charge, qui fragilise la structure de l’obus, diminuant sa capacité de perforation. Le deuxième provient de la fusée qui supporte mal la violence de l’impact, empéchant parfois la détonation de la charge.

Pour ces raisons, les Britanniques optèrent pour l’obus de rupture, alors que la plupart des autres nations choisirent l’obus perforant explosif.
En 1939, les belligérants disposaient donc de ces projectiles à énergie cinétique, qui leur permettaient de percer des blindages de 30 à 40 mm.
Mais très vite les blindages augmentèrent en épaisseur. Pour surmonter ce problème, il fallut augmenter la puissance des canons ainsi que la longueur des tubes (plus un tube et long, plus la vitesse initiale de l’obus augmente est plus l’énergie cinétique est importante).
Mais cette course a des limite, quand un obus atteint la vitesse critique de 823 m/s, l’acier se brise à l’impact. Pour pallier à ce risque, on mis au point l’obus APC.

L’obus APC : C’est un obus en acier recouvert d’une coiffe en métal ‘’mou’’. A l’impact, la coiffe s’écrase sur le blindage, répartissant ainsi la pression sur une surface plus grande, puis la partie en acier du projectile pénètre dans le blindage. Cette configuration permet ainsi d’augmenter la vitesse du projectile. Le canon reprenait temporairement l’avantage sur le blindage.

Mais les blindages augmentaient toujours en épaisseur, bientôt, les obus perforant furent de nouveau mis en échec. Les ingénieurs se trouvèrent de nouveau devant un problème, si il était vain d’augmenter la vitesse d’un obus, ne pouvait on pas utiliser un projectile plus dur ?
Il fallait utiliser un matériaux plus dur que l’acier et capable de résister à la violence du choc. Un alliage avait ces qualités : le carbure de tungstène. Il était aussi dur que le diamant, mais en raison de sa densité (une fois et demi celle de l’acier), il n’était pas facile d’en faire un projectile. De plus, il en existait peu et coûtait cher.

Les Allemands les premiers utilisèrent un projectile de ce type pour leur Schwere Panzerbuchse 41, un fusil anti-chars lourd de 28 mm, dont l’âme du canon était conique. Le projectile était constitué d’un noyau en carbure de tungstène entouré d’une enveloppe en alliage léger, l’obus avait un diamètre de 28 mm.
Lors du tir, l’enveloppe de l’obus diminuait de diamètre, au cours du mouvement dans le tube conique, et tombait à terre après sa sortie du tube, laissant le seul noyau (d’un diamètre de 21 mm) partir vers la cible.
Cette technique permettait d’atteindre une vitesse initiale d’environs 1200 m/s ! L’obus résistait à l’impact et perçait le blindage. Malgré ces qualités, l’âme conique imposait que l’on change le canon tous les 500 coups.

De leur coté, les alliés mirent au point un obus APCR.
L’obus APCR : composé d’un noyau en carbure de tungstène et entouré d’un revêtement en alliage léger.
Utilisé d’abord sur la pièce anti-chars de 6 pounder (57 mm), l’obus pesait moins lourd et sa vitesse initiale était supérieure à celle de l’obus standard en acier. Mais un mauvais rapport diamètre / poids lui donnait une mauvaise qualité balistique ; sa capacité de perforation était excellente à courte distance mais au delà de 900 m, l’obus en acier était de performance égale.
Les Allemands produirent aussi des obus similaires, mais à partir de 1942, à cause de la pénurie en carbure de tungstène, ces projectiles se firent de plus en plus rares.

L’efficacité d’un obus perforant utilisant l’énergie cinétique, repose sur une masse importante associé à un diamètre réduit, afin d’éviter un diminution trop rapide de la vitesse initiale, hors sur le 6 pounder, le diamètre du projectile était trop important.

En Mars 1944, deux ingénieurs Britanniques mirent au point un projectile destiné au canon de 6 pounder, et baptisé APDS.
L’obus APDS : il était constitué d’un cœur central en tungstène, emprisonné dans une coque en alliage léger. Cette coque était du diamètre du tube. La munitions étant assez légère, sa vitesse initiale était élevé. Lors du départ du coup, l’obus quittait le tube, le sabot se détachait de ce dernier, seul le cœur de la munition partait vers l’objectif à une vitesse de 900 m/s. Cette vitesse associé à un poids important et à un diamètre réduit, donnaient au projectile une bonne portance et une excellente capacité de perforation à longue distance.
Les munitions APDS furent mis au point aussi pour le canon de 17 pounder.

Toutes les munitions anti-chars que nous avons passé en revue, utilisent l’énergie cinétique. En parallèle, un autre type de munition fut mise au point la charge creuse.

Munition à charge creuse : Ce type de munition est a énergie chimique. Elle fonctionne sur le principe de ‘’l’effet Monroe’’, du nom de l’officier de marine Américain qui observa la premier fois le phénomène.
Elle est composé d’une charge d’explosif dont la partie avant est évidée en forme de cône ou de demi sphère puis recouvert d’un mince revêtement métallique.

Quand la charge explose, une pression considérable s’exerce sur le revêtement métallique du cône, lequel concentre l’énergie de l’explosion. Il se produit alors un jet de gaz et de métal en fusion qui atteigne une température d’environs 3000°.
Lorsque ce dard frappe le blindage du char, la température et la pression sont telles que le métal est repoussé, formant un trou de quelques centimètres de diamètre dans la plaque. Le jet en fusion entre dans le char, projetant à l’intérieur des éclats de blindage, déclenchant l’explosion du carburant ou des munitions et mettant hors de combat l’équipage.

L’avantage de la charge creuse, c’est que son efficacité est totalement indépendante de sa vitesse à l’impact. Celle ci pourrait être nulle, que sa capacité de perforation serait la même. Ainsi des obus à charges creuse dotèrent des blindés armés de canon court (faible vitesse initiale), comme le panzer IV E ou F.
On retrouvera les charges creuse sur toutes les armes anti-chars légère tel que le bazooka, le PIAT, panzerfaust et panzerschreck.

Il faut noter que le premier emploi opérationnel de la charge creuse, eu lieu lors de la prise du fort Belge d’Eben Emael, le 10 Mai 1940.
Les parachutistes Allemands utilisèrent des charges de 50 Kg pour percer des coupoles blindés de 40 cm d’épaisseur.

Cambon R.
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MessageSujet: Re: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars EmptyMer 12 Déc - 13:31

un seul mot: Passionnant!!

Par contre j'ai une question: dans le texte est indiqué que des obus à charge creuse furent utilisés par les Pz IV E et F1 (avec canon court de 75), néanmoins ce blindés ne fut jamais reconnu pour ses capacités antichars (comme le sera par contre ses successeurs F2, G et H) car il était conçu comme un char d'appui d'infanterie et ansi durant la campagne de France et la campagne de Russie les Allemands firent appel au 88 pour venir à bout des blindés les plus résistant (B1, T-34, KV). Ces obus étaient-ils peu courant, réservés à des unités spéciales ou ont simplement été testés et jamais utilisés en opération?
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steiner

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MessageSujet: Re: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars EmptyMer 12 Déc - 15:12

Grand QG a écrit:
Par contre j'ai une question: dans le texte est indiqué que des obus à charge creuse furent utilisés par les Pz IV E et F1 (avec canon court de 75), néanmoins ce blindés ne fut jamais reconnu pour ses capacités antichars (comme le sera par contre ses successeurs F2, G et H) car il était conçu comme un char d'appui d'infanterie
Tu as tout a fait raison, ces blindés étaient bien des chars d'appui d'infanterie. Les obus à charge creuse qui équipaient ces blindés leur permettaient simplement de faire face à un char adverse, en aucun cas d'aller casser du char.
Concernant la doctrine d'emploi Allemande sur ce type d'obus, ils estimaient qu'au delà de 500 m, le tir devait être évité. Cela peut ce comprendre dans le sens ou ces obus avaient une vitesse initiale trés faible, cela implquait une correction importante de la visée, surtout si la cible était en mouvement.

On retrouve ce probléme sur l'obus à charge creuse qui équipait le Pak 35/36, le Stielgranate 41. L'obus était capable de percer 180 mm de blindage (incidence 0), mais sa portée était limité à 300 m, à cause de la faible vitesse initiale de l'obus.
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MessageSujet: Re: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars EmptyJeu 13 Déc - 2:13

Ces obus avaient un autre handicap mal connu à l"époque:
La rotation du projectile due aux rayures impliquait une dispersion du jet de la charge creuse lors de l'explosion, ce qui nuisait à la perforation.
Les français ont par la suite résolu le problème avec l'obus G de l'AMX 30 (pour ne parler que de lui Embarassed ) La charge en elle même est montée sur roulements à billes dans le corps de l'obus. Celui-ci tourne donc normalement sans nuire à la précision alors que la rotation de la charge est quasi-insignifiante charge (45 tours/ minute) et 360 mm de perforation à 0° ou 150 mm à 60°

Avec ca tu te pête le New-Jersey sans P B Laughing
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MessageSujet: Re: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars EmptyJeu 13 Déc - 23:38

De toute façons quand on voit la qualité du blindage des batiment américain, c'est pas forcément un exploit...
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MessageSujet: Re: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars EmptyVen 14 Déc - 0:57

Heu l'autre le New-Jersey j'te le déglingue sur le canal au niveau de la verrerie lol!
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MessageSujet: Re: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars EmptyDim 6 Jan - 20:37

Voilà un lien traitant des armes anti-chars d'infanterie des différents belligérant

http://www.bayonetstrength.150m.com/Weapons/infantryantitank/infantry_anti_tank_weapons.htm
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MessageSujet: Re: Armes et munitions anti-chars   Armes et munitions anti-chars Empty

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